Devant la Commission des Affaires Étrangères j’ai vivement pris a partie l’ambassadeur de Turquie sur plusieurs questions très précises concernant les affrontements qui ont lieu à Afrin et le long de la frontière syrienne.
De quel droit la Turquie a-t-elle pénétré en territoire syrien sans que la Syrie autorise le franchissement de sa frontière ?
Comment peut-elle justifier qu’elle soit aidée par d’anciens islamistes contre les kurdes qui ont combattu Daesh à nos côtés ?
Pourquoi la Turquie a-t-elle refusé la médiation française visant à arrêter le massacre à Afrin ?
Comment justifier que la Turquie membre de l’OTAN puisse se préparer à affronter les troupes américaines et françaises, également membres de l’OTAN, qui protégeraient les kurdes agressés ?
J’ai souligné à quel point ce genre de comportement éloignait la Turquie de toute velléité à intégrer un jour l’Europe.
A ces questions l’ambassadeur de Turquie s’est contenté de justifier l’injustifiable sans apporter de réponses cohérentes, soulevant une véritable opposition au sein de la Commission des Affaires Étrangères.