Article du Parisien, le 2 juin
Claude Goasguen vise le premier tour
A CHAQUE ÉLECTION législative dans le XVI e arrondissement, c’est le même rituel : on ne se demande pas qui gagnera entre la gauche et la droite, mais quelle sera l’ampleur de la victoire du candidat de droite; 2007 ne devrait pas déroger
à la tradition : à la présidentielle, Nicolas Sarkozy a encore amélioré les scores de son camp.
Comme toujours, c’est la 14 e circonscription, le XVI e Sud, qui fait office de «mauvais élève »avec seulement 77,7 %pour Nicolas Sarkozy,alors que le XVI e Nord,l ‘éternel rival atteignait presque les 85 %!
De quoi franchement déprimer les candidats de gauche. Pour le PS cette année, c’est Jean-Yves Mano, adjoint au maire de Bertrand Delanoë en charge du logement, qui part en mission dans les beaux quartiers. «On peut toujours y croire, sourit le candidat.Il y a quelques années encore, il n’y avait aucun élu d’opposition dans le XVI e ! Depuis 2001,nous avons des conseillers d’arrondissement et je suis conseiller de Paris.» Installé dans le XVI e depuis 1980,Jean-Yves Mano compte sur son travail de terrain,et surtout sur un sursaut démocratique de l’électorat : «Il faudrait au moins décrocher un deuxième tour pour ne pas laisser la droite faire ce qu’elle veut dans son jardin, avec des élus comme Claude Goasguen, qui s’autorise tous les excès en s’opposant systématiquement aux projets de logements sociaux ou d’équipements publics ».
Claude Goasguen ne dément pas : « Ce n’est pas facile pour Jean-Yves Mano.La politique de Bertrand Delanoë, qui veut greffer artificiellement du logement social dans le XVI e sans concertation passe très mal. Voter pour moi, c’est voter contre la politique de la gauche à Paris.» Elu dès le premier tour en 2002, Claude Goasguen espère bien faire de même le 10 juin. A moins que d’autres concurrents de droite le mettent en ballottage. C’est le rêve de Wladimir d’Ormesson. Le jeune neveu (26 ans) du célèbre écrivain Jean d’Ormesson,qui se présente pour le parti de François Bayrou, le MoDem, espère pousser Claude Goasguen à un deuxième tour. «Je suis sûr qu’il y a des électeurs qui ne sont pas contents de la politique droitière de leur député sortant », assène le jeune énarque, magistrat aujourd’hui.(à gauche), confiant, espère être élu dès le premier tour. Jean-Yves Mano (PS, en haut) et Wladimir d’Ormesson (MoDem) tenteront de lui faire barrage. L’UMP Claude Goasguen (à gauche), confiant, espère être élu dès le premier tour. Jean-Yves Mano (PS, en haut) et Wladimir d’Ormesson (MoDem) tenteront de lui faire barrage. L’UMP Claude Goasguen (à gauche), confiant, espère être élu dès le premier tour. Jean-Yves Mano (PS, en haut) et Wladimir d’Ormesson (MoDem) tenteront de lui faire barrage.
Le bilan du sortant : Un libéral très actif
Toujours avocat à la cour d’appel de Paris, Claude Goasguen n’en est pas moins très présent à l’Assemblée : 109 interventions, 211 questions, 2 rapports d’études. Assidu de la commission des Lois, il a participé à l’élaboration de tous les grands textes législatifs de la mandature, notamment sur ses thèmes de prédiction : la sécurité et l’immigration. Il a participé aux propositions de 169 lois et est à l’origine de 7 dont une a été adoptée concernant la répression de la violence dans les stades.
Converti à l’UMP, l’ancien secrétaire général de l’UDF reste toujours très libéral dans sa doctrine, bataillant contre l’impôt sur les grandes fortunes ou pour un désengagament de l’Etat dans l’économie. Claude Goasguen déplore ainsi que Nicolas Sarkozy n’ait intégré aucun libéral dans son gouvernement. Il espère encore récupérer la présidence de la commission des lois à l’Assemblée Nationale.